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Les clés du succès d’Alex de ‘French in Plain Sight’ en français

2022-08-10 03:56 作者:CantCMe  | 我要投稿

Les clés du succès d’Alex de ‘French in Plain Sight’ en français


https://parisoclock.com/2020/06/03/les-cles-du-succes-dalex-de-french-in-plain-sight-en-francais/

  • June 3, 2020

  • Podcast

Salut les amis ! Je sais que vous avez beaucoup aimé l’épisode dans lequel Henrik nous explique comment il a fait pour apprendre le français et le parler aussi bien ! Aujourd’hui c’est Alex de French in plain sight qui nous donne les clés de son succès en français ! D’origine anglaise, il a appris le français à l’âge adulte et aujourd’hui il le parle couramment ! Il est même devenu coach de français ! Venez lire et écouter son parcours : Alex est vraiment très inspirant ! Il nous donne beaucoup de conseils très utiles pour dépasser le plateau intermédiaire, surmonter la peur de parler français, rester motivé et plein d’autres choses encore ! Si vous êtes en manque de motivation dans l’apprentissage du français, restez ici, cet épisode va vous remotiver !


LIRE LA TRANSCRIPTION (Vous devez créer un compte, mais c’est gratuit !)

Hey ! Salut les amis ! Bienvenue sur Paris o’clock, le podcast qui vous parle de culture française en français facile. Moi, c’est Aurélie, je suis professeur de français à Paris, et vous pouvez me retrouver sur mon site parisoclock.com ou sur mon compte instagram. Je suis très heureuse de vous accueillir pour ce nouvel épisode de mon podcast. Ici, nous parlons principalement de sujets liés à la culture française, mais vous allez voir, aujourd’hui je vous propose un épisode un petit peu spécial. J’ai un invité avec moi, Alex, il est coach de français et il va nous parler de son apprentissage du français et il va partager avec nous quelques clés de son succès. Allez c’est parti !

PRÉSENTATION DE MON INVITÉ : ALEX DE FRENCH IN PLAIN SIGHT

Aurélie :

Salut Alex !

Alex :

Salut Aurélie ! Ça va ?

Aurélie :

Ça va, et toi ?

Alex :

Ça va très bien, merci

Aurélie :

Super ! Bah écoute, merci beaucoup, vraiment un grand merci d’avoir accepté mon invitation. Je suis super contente de d’accueillir sur mon podcast, un podcast un peu particulier puisque c’est un podcast interview, avec des personnes comme toi qui ont appris le français comme langue étrangère. Le français ça n’est pas ta langue maternelle. Tu vas nous expliquer un petit peu, on va dire, les clés de ton succès. Comment as-tu fait pour apprendre le français et pour arriver aujourd’hui à le parler très bien, avec beaucoup d’aisance. C’est même devenu ton métier aujourd’hui d’aider les anglophones à maîtriser le français et à surmonter leur peur de parler français.

Est-ce que tu peux peut-être te présenter en quelques mots, nous en dire un petit peu plus sur toi s’il te plaît ?

APRES CINQ ANS A MONTPELLIER, ALEX EST DEVENU COACH DE FRANÇAIS

Alex :

Oui bien sûr. Tout d’abord, merci de m’avoir invité à faire ce podcast avec toi, c’est un grand plaisir. Bah oui, t’as raison, le français n’est pas ma langue maternelle. Je suis anglais de Londres.

Et ça fait presque cinq ans que je suis en France. Je suis à Montpellier, où je vis depuis presque le tout début, parce que j’ai passé un mois à Paris au début. Mais oui, ça fait cinq ans que je suis à Montpellier. Je suis tombé amoureux de la langue française. C’est la raison pour laquelle je suis venu en France. C’était pour le plaisir et pour accepter un challenge personnel.

Et, maintenant, cinq ans plus tard, je suis coach, coach de français, pour les Anglophones qui ont du mal à progresser en français et qui ont du mal à s’améliorer, à améliorer leur expression orale en particulier. Je trouve que c’est un métier très riche, qui me permet de rencontrer des belles personnes qui ont des rêves de parler le français, et c’est un plaisir de les aider à réussir.

APPRENDRE LE FRANÇAIS DANS UNE ECOLE DE LANGUE : CE N’EST PAS POUR ALEX

Aurélie :

Est-ce que tu peux nous expliquer un petit peu, au début, quand tu es arrivé, comment ça s’est passé pour toi ? Concrètement, qu’est-ce que tu as fait pour améliorer ton français ?

Alex :

Oui, avec plaisir. Quand je suis arrivé à Montpellier, j’avais, je dirais, un niveau A2-B1. J’avais les connaissances du niveau A2 si je peux dire ça. Mais mon niveau oral était très faible. J’avais très peur de parler. Et ça c’est une des raisons pour lesquelles je voulais venir en France, pour me pousser, pour me forcer un peu à parler, à sortir de ma zone de confort. Et au début, pendant le premier mois, je suis allé dans une école de langue à Paris, pour un cours intensif. Et je l’ai détesté parce que c’était trop dur. Oui, il y avait la pression dont j’avais besoin, mais je trouvais que ça allait trop vite pour moi et que j’avais pas le temps pour parler autant que je voulais.

Et donc, j’ai pris la décision de partir après deux ou trois semaines sur quatre pour essayer de profiter un peu de la vie en France et pas trop subir le stress. Parce qu’à cette époque-là c’est devenu un peu trop stressant et je me suis dit : « mais, je veux pas ça. Je veux continuer à apprendre à mon propre rythme. »

Et je me suis dit « bah j’utilise déjà internet pour apprendre. Pourquoi pas continuer à faire ça et à suivre un chemin un peu moins typique peut-être ?

L’IMMERSION DANS UNE FAMILLE FRANÇAISE A MONTPELLIER

Et donc, quand je suis descendu à Montpellier, j’ai postulé à un programme où on te place dans une famille française, près de Montpellier, pendant un mois ou deux mois ou trois mois. Tu aides les petits enfants avec leur anglais et le reste du temps tu peux profiter du village, du temps familial, français bien sûr. Ça te permet de vivre avec la langue 24 heures sur 24 et de t’immerger dans la France de façon plus naturelle je dirais.

Aurélie :

Et comment tu as choisi Montpellier ? Tu étais déjà allé à Montpellier avant ? ou c’était un peu le hasard ?

Alex :

Jamais. J’étais jamais allé à Montpellier. Mais je savais que je ne voulais pas rester à Paris. Ayant grandi à Londres, je n’aimais plus les grandes villes. Mais la raison pour laquelle je suis arrivé à Paris c’était parce que j’avais une amie là-bas. Et pendant mon premier mois, j’ai trouvé ce programme et c’était à Montpellier. Et donc du coup je me suis dit : « j’ai pas d’autre ville en tête. C’est dans le sud de la France. Il y a toujours du soleil. Pourquoi pas ? »

LES CLÉS DU SUCCÈS D’ALEX : PRATIQUER L’ORAL LE PLUS POSSIBLE

Aurélie :

C’est sûr. Ça doit être bien sympa. Tu nous parleras peut-être un petit peu plus de Montpellier tout à l’heure.

Donc tu arrives à Montpellier, dans une famille française. Donc là tu étais vraiment en pleine immersion avec une famille. Donc j’imagine que ça t’a déjà bien aidé.

Et qu’est-ce que tu as fait après ? J’imagine que tu as continué un petit peu, on va dire, ton auto-apprentissage ? Est-ce que tu as trouvé des ressources que tu as particulièrement aimées à ce moment-là ?

Alex :

Oui bien sûr, bah même pendant mon premier mois, j’allais en centre-ville pour trouver des échanges linguistiques qui se passaient en personne et en groupe. Voilà pour rencontrer du monde et bien sûr des Français avec qui pratiquer la langue.

Et, un peu plus tard, peut-être un ou deux mois plus tard, j’étais dans une collocation, et je prenais des cours en ligne sur italki. J’ai trouvé une super prof. Donc même si j’habitais déjà en France, moi je préférais prendre des cours de chez moi, où j’étais plus à l’aise pour affronter la grammaire française. J’adore les détails. Donc même si je pratiquais pendant les échanges, je profitais des cours en ligne pour améliorer ma grammaire.

Aurélie :

D’accord. Dès le début en fait tu as vraiment mis l’accent sur le fait de parler, et ça c’est bien en fait. C’est vrai qu’il y a beaucoup de gens qui ont un petit peu peur de parler, qui préfèrent étudier peut-être plus la grammaire au début, apprendre du vocabulaire et ils se disent que, quand ils auront un meilleur niveau, ils commenceront à parler. Mais toi, dès le début en fait, comme tu dis, tu as voulu affronter cette peur et tu as tout de suite cherché des moyens de pouvoir pratiquer l’oral.

Alex :

Oui, mais ce qu’il faut comprendre, c’est que même quand je suis arrivé en France, je n’étais plus débutant. J’avais commencé, l’année précédente, quand j’étais en Australie. C’est là-bas que j’ai rencontré, juste pour vous donner une très brève histoire, j’ai rencontré en Australie plein de francophones. C’est là-bas où j’ai commencé à apprendre le français. Donc, une année plus tard, je me suis dit « ok Alex, là c’est le moment où tu dois arrêter d’utiliser uniquement ces applis. Il faut que tu parles plus. » Donc, quand je suis arrivé en France, j’étais prêt à me mettre au défi.

Aurélie :

Et du coup, quand tu étais en Australie, c’est là que tu as commencé de zéro le français ? Ou est-ce que tu avais déjà appris un petit peu à l’école ?

Alex :

Non, j’étais pas à zéro. En Angleterre, surtout à mon école, on apprend le français pendant cinq ans. Mais après l’école, on ne peut rien dire parce qu’on nous encourage pas à l’utiliser. Et donc, je dirais que oui, j’avais des notions de la langue, mais quand même c’était ma première langue étrangère donc j’aurais dit que je connaissais rien. Donc en 2014, c’est quand moi je dis que j’ai commencé.

Aurélie :

Oui, c’est là que tu as vraiment pris la décision de t’améliorer, de travailler, de faire des efforts pour t’améliorer en français.

L’APPRENTISSAGE DU FRANÇAIS : UN NOUVEAU CHAPITRE DANS LA VIE D’ALEX POUR SE SENTIR FIER DE LUI

Alex :

Oui, c’est devenu ma vie. Pour moi c’était le prochain chapitre de ma vie. C’était « ok, qu’est-ce que je peux faire pour m’améliorer, pour être fier de moi ? Bah, je vais apprendre une nouvelle langue ».

LES CONSEILS D’ALEX DE FRENCH IN PLAIN SIGHT POUR DÉPASSER LE PLATEAU INTERMÉDIAIRE

Aurélie :

Ah super, excellent. Qu’est-ce que tu pourrais donner comme conseil aux personnes qui sont au niveau intermédiaire, donc ce fameux plateau, le plateau qu’on a l’impression qu’on n’arrivera jamais à dépasser ? Ce plateau où on a déjà des bonnes connaissances techniques, on connaît certains points de grammaire, on a un peu de vocabulaire, mais on n’arrive pas trop à parler. Peut-être qu’il y a aussi de la peur. Est-ce que tu te souviens toi, quand tu as dépassé ce plateau comment tu t’es senti ?

Alex :

Oui, je m’en souviens comme si c’était hier. En fait, je trouve qu’il n’y a pas qu’un seul plateau intermédiaire. Je trouve que le niveau intermédiaire c’est comme le mont Everest. Ou le Mont Blanc si on parle à la française. C’est vraiment difficile.

SAVOIR ANALYSER SA SITUATION ET SE FIXER SES PROPRES OBJECTIFS

Mais je dirais aux apprenants qui se trouvent à ce plateau qu’il faut avoir un plan. Il faut être capable de bien analyser sa situation et l’ensemble de techniques qu’on utilise pour s’améliorer. Et si après quelques semaines ou peut-être quelques mois, on trouve qu’on ne progresse pas et qu’on est souvent stressé après avoir parlé français, il faut être capable de se dire « ok, je vais essayer autre chose parce que je vois que mon temps est précieux et je ne veux pas me sentir comme ça à chaque fois, donc je vais essayer autre chose. »

Mais pour aller un peu plus profond, je dirais qu’il faut être capable de se fixer ses propres buts. Et je pense que, au niveau intermédiaire, c’est là où il faut vraiment personnaliser son chemin, et accepter que le progrès va venir, mais ça c’est un mirage, je dirais. Si on arrive à minimiser la montagne devant nous, je dirais que la tâche devient plus facile et moins intimidante. Et en se fixant ses propres buts, on se permet de regarder le challenge avec de nouveaux yeux et de retrouver la joie de l’expérience.

UN EXEMPLE D’OBJECTIF

Aurélie :

Oui. Est-ce que tu peux nous donner peut-être quelques exemples ? Qu’est-ce que c’est qu’un bon objectif ?

Alex :

Bah moi j’aime dire à ceux qui n’ont jamais fait des buts, de penser à des points faibles. Par exemple, si tu trouves que souvent, tu utilises l’infinitif du verbe à l’oral plutôt que la conjugaison d’un verbe, au présent en particulier, ou au futur par exemple. A chaque fois que tu parles, tu te retrouves devant cet obstacle, il faut que tu vises ce problème pendant peut-être sept jours, et tu t’y mets à fond. Et après sept jours, tu verras que tu auras fait des progrès.

Et ça te permet de te dire « voilà, j’ai avancé, j’ai surmonté un problème » et si tu ne t’es pas complètement débarrassé de ce problème, tu auras avancé quand même, et là tu sais un petit peu plus où tu es sur le chemin vers la maîtrise. Donc, vraiment, se fixer des buts précis et atteignables.

Aurélie :

Hyper intéressant. Donc ton conseil, c’est de se fixer des objectifs, de bien réfléchir à quels sont nos points faibles. Qu’est-ce que je peux faire pour m’améliorer ? Et je mets en place un plan d’attaque, un plan d’action pour améliorer ce point. Et puis une fois que c’est fait, je passe à un autre point.

Alex :

Oui, exactement, et petit à petit tu vas mieux voir ce dont tu es capable. Ça te permet de te fixer des buts encore plus efficaces pour toi. Ça c’est vraiment important, être conscient de toi, de tes points forts, de tes points faibles.

ETRE CURIEUX

Et aussi un dernier point que je souhaite faire. Sois curieux. Adore la langue, adore les mots et la logique derrière les mots. Tu vas apprendre quelque chose tous les jours si tu apprends à adorer le challenge d’apprendre la langue.

APPRENDRE A APPRÉCIER « LE CHEMIN » VERS LA MAÎTRISE DU FRANÇAIS

Aurélie :

Oui c’est ça. C’est vrai que comme on l’a dit, apprendre une langue ça prend du temps. Tu compares ça à monter l’Everest ou le Mont Blanc. Moi parfois je dis aussi que c’est comme un marathon. Mais c’est vrai qu’il faut apprécier le chemin en fait. Il faut apprécier chaque étape et être satisfait de chaque petite amélioration qu’on peut noter. C’est vrai que si on se focalise uniquement sur le point d’arrivée, on peut être un peu frustré parce que ce point est peut-être loin. Alors que si on arrive à prendre du plaisir au fur et à mesure du chemin, c’est peut-être plus satisfaisant et c’est comme ça qu’on arrive à continuer et à durer dans le temps et à pas abandonner.

Alex :

Oui, tout à fait, et je sais que c’est très simple à dire et c’est très difficile à mettre en place. Mais, il faut entendre ce conseil, encore et encore, pour que tu y croies.

LES CONSEILS D’ALEX POUR SURMONTER LA PEUR DE PARLER

Aurélie :

Une autre question pour toi. Qu’est-ce qu’on pourrait conseiller aux personnes qui ont justement peur de parler ? Ça c’est un blocage qu’on rencontre souvent avec les apprenants. Les personnes qui ont peur de parler, qui attendent justement de faire une phrase parfaite, qu’est-ce qu’on peut leur dire à ces gens-là ?

TROUVER LES BONNES PERSONNES

Alex :

Je dirais qu’il faut faire en sorte que tu parles aux bonnes personnes. C’est-à-dire aux personnes qui te donnent le temps pour t’exprimer. Parce que si tu as ce temps-là, tu vas avoir plus de confiance. Je dirais que si tu as peur de parler, c’est peut-être parce que tu as déjà essayé de parler mais tu as parlé aux gens qui n’ont aucun temps pour toi. Et vu que toi il te faut plus de temps pour réfléchir aux mots que tu vas utiliser, tu perds la confiance dès qu’ils t’ignorent ou dès qu’ils s’énervent de toi. Et c’est vraiment pas ta faute. Mais c’est l’impression que tu as quand tu fais face à cette situation encore et encore.

Donc, je te dirais de te mettre dans les environnements qui sont faits pour encourager les apprenants comme toi à apprendre et à te donner le temps. Parce qu’avec le temps, tu auras la confiance.

Et si tu es quelqu’un qui n’as pas déjà essayé de parler, je t’encourage à te poser la question « pourquoi, pourquoi j’ai peur de parler ? D’où vient cette peur ? » Et je pense que si tu arrives à répondre à cette question, tu seras capable de l’affronter.

Aurélie :

C’est vrai que trouver les bonnes personnes déjà c’est une première étape. Il y a forcément une personne dans votre entourage qui est un peu plus patiente, qui accepte toujours de prendre le temps de parler avec vous. Donc effectivement vous pouvez mettre en place d’aller prendre un café avec cette personne peut-être une fois par semaine pour être à l’aise et pour pratiquer.

Et puis se lancer en fait. Il y a peut-être pas de recette magique, il faut essayer. Et puis quand on essaie, au début c’est difficile et puis petit à petit c’est moins difficile.

SE CRÉER UN SOUVENIR FORT POUR SE RAPPELER QU’IL N’Y A PAS DE RAISON D’AVOIR PEUR DE PARLER

Alex :

Oui. A la personne qui n’a pas encore eu le courage pour parler, laisse-moi rapidement te raconter une petite histoire de quand moi je venais d’arriver à Paris et j’avais trop peur.

J’avais beaucoup de connaissances et de notions comme je disais tout à l’heure de la langue française. Mais à chaque fois que je voulais ouvrir ma bouche pour parler, j’avais une crise de peur et de confiance et je me rappelle une fois, j’étais au supermarché près de la gare du nord à Paris, et je pense que j’y étais pendant dix minutes et je voulais trouver le courage pour demander à un responsable où se trouvaient les œufs.

C’est une phrase très simple, mais moi je pense trop aux mots que je veux utiliser parce que je souhaite être parfait et donc j’ai fait peut-être quatre ou cinq tours du supermarché et à la fin, quand j’ai réussi à trouver mes mots, j’ai dit « excusez-moi monsieur, où sont les œufs s’il vous plaît ? » Et il m’a regardé, il a pointé vers une étagère juste devant moi et il m’a laissé.

Donc il n’y avait aucune raison d’avoir peur. C’est là où je me suis dit « ah, c’est pas aussi difficile que ça ». Et donc le message là c’est que c’est jamais aussi difficile que tu le crois. Mais moi j’ai ce fort souvenir, et c’est très personnel. Et j’en suis très fier, donc je veux que toi, cher apprenant, que toi tu trouves ton fort souvenir et que dans cinq ans tu y repenses et tu souriras.

LES CONSEILS D’ALEX POUR RESTER MOTIVE

Aurélie :

Oui, c’est super. Mais c’est vrai que dans l’apprentissage d’une langue on a, je pense, tous des moments comme ça où on se dit « ah ouais ça y est en fait, là j’arrive à poser une question, là j’arrive à comprendre quelque chose et c’est vrai que c’est des moments importants. Et c’est peut-être des moments justement auxquels on peut s’accrocher quand on a un petit moment de découragement.

Qu’est-ce que tu fais justement dans les moments où tu te sens un peu découragé, où t’as l’impression que ça marche pas trop ? Comment tu fais pour rester motivé dans ces moments difficiles ?

SE RAPPELER POURQUOI ON APPREND LE FRANCAIS

Alex :

Je dirais que personnellement moi j’ai jamais eu un problème avec la motivation. C’est parce que je sais depuis le début pourquoi j’apprends le français. Et c’était toujours clair pour moi. Et c’était toujours très personnel. Quand la raison est personnelle, tu as une connexion émotionnelle à cette raison, et donc à chaque fois que tu te sens faible, que tu trouves que tu peux rien dire correctement en français, si tu sais bien pourquoi tu es sur ce chemin, tu auras encore de la motivation le lendemain. Tu trouveras une solution.

DÉVELOPPER L’AUTODISCIPLINE POUR NE PAS DÉPENDRE DE LA MOTIVATION

Mais je dirais que la motivation va et vient. Ça c’est très important à savoir. Et donc, j’ai appris à développer une sorte d’autodiscipline, parce qu’à mon avis, on peut pas dépendre de la motivation. Mais on peut faire de notre mieux pour que la motivation nous revienne. Et pour faire en sorte que la motivation nous revienne, il faut qu’on apprenne à continuer à apprendre du français tous les jours, même si on a la flemme, même si on n’en a pas envie. Et donc ça développe cette autodiscipline et donc tu retrouves la motivation plus vite aussi.

Aurélie :

Ok, super intéressant, merci beaucoup. Merci beaucoup d’avoir partagé avec nous les clés de ton succès. Est-ce que tu as quelque chose que tu voudrais ajouter ?

REVERSO CONTEXT ET ITALKI : LES DEUX RESSOURCES CONSEILLÉES PAR ALEX

Alex :

Tu m’as demandé tout à l’heure des outils ou des ressources que je conseillerais. En fait, je vous en n’ai pas donné.

J’utilise toujours Reverso Context, l’appli mobile et l’appli pour l’ordinateur, dans le navigateur. C’est mon traducteur préféré parce que j’ai des traductions en contexte et on a toujours au moins dix résultats. Donc pour moi c’est plus fiable qu’une traduction faite par une machine comme Google Translate. Pour certaines traductions, si c’est une phrase rare ou atypique, avoir le choix sur dix traductions t’aide à prendre une bonne décision. Je dirais que Reverso Context et italki sont les deux ressources que je recommanderais.

EXPÉRIENCE D’ALEX EN FRANCE : LA VIE EST BELLE A MONTPELLIER

Aurélie :

Ok, super, bah écoute merci beaucoup d’avoir partagé tout ça avec nous. En quelques mots, est-ce que tu peux nous parler maintenant de ton expérience avec la France ? Tu nous as parlé de Montpellier. Finalement, tu y es arrivé un peu par hasard, mais bon ça fait cinq ans donc j’imagine que tu dois te plaire là-bas. Est-ce que tu peux nous parler un peu de Montpellier pour les personnes qui peut-être un jour iront en France et auraient envie de découvrir cette ville. Qu’est-ce qu’on peut faire de sympa à Montpellier ?

Alex :

Oui, j’adore Montpellier. C’est une ville très internationale. Mais aussi très française. Et donc pour moi on a un parfait mélange de cultures ici. C’est vrai que je veux pas avoir que des amis anglophones bien sûr parce que sinon je parlerais aucun français mais c’est vrai que c’est très cool d’être entouré par des gens qui comprennent ce que c’est de vivre à l’étranger. Donc ça c’est une des raisons pour lesquelles j’adore Montpellier.

Une autre raison, c’est qu’on est très près de la côte et on est juste à côté de deux parcs nationaux, les Cévennes et les Grandes Cosses et donc c’est très très facile de faire un weekend dans la nature, ou juste pendant la journée.

Et aussi, il y a beaucoup d’histoire romaine. Il y a le fameux pont du Gard. Et aussi, Nîmes n’est pas loin. Et à Nîmes, il y a les arènes de Nîmes qui sont un genre d’amphithéâtre romain qui est en fait le mieux conservé ou préservé du monde.

Donc voilà, il y a beaucoup d’histoire, beaucoup de nature, et beaucoup de gens intéressants.

Aurélie :

Tu l’as bien présenté là, là tu me donnes envie d’aller faire un petit séjour à Montpellier un de ces jours quand ça sera possible.

Alex :

Oui, je te fais visiter.

CE QUE ALEX DETESTE EN FRANCE : L’ADMINISTRATION ET LES CROTTES DE CHIEN

Aurélie :

Avec grand plaisir. Ok, et alors maintenant, la question un peu à l’opposé. Est-ce qu’il y a des choses au contraire que tu n’aimes pas en France ?

Alex :

J’ai deux choses pour vous.

L’administration française. Je sais que même les Français la détestent. Mais j’ai l’impression que, malgré le feeling parmi les Français et les résidents en France, que rien ne change là-bas. C’est très frustrant de temps en temps donc je vais à la préfecture ou à la mairie le moins possible. Donc on va pas trop en parler parce que ça va m’énerver. Je rigole.

Et aussi, ça va peut-être vous étonner un peu, je sais pas, mais une des premières choses que j’ai remarquées à Paris, mais ça se voit aussi ici à Montpellier, c’est la quantité de crottes de chien par terre. C’est incroyable. Souvent tu peux pas profiter de la vue devant toi quand tu visites la ville parce que tu risques de mettre le pied dans des crottes. Et c’est pas très agréable.

Aurélie :

Oui, c’est vrai. Je pense que ça s’améliore un petit peu, j’ai l’impression que je vois plus de propriétaires de chiens qui ramassent quand même les crottes de chien. Mais oui je comprends que ça reste quand même toujours un problème et c’est pas très agréable quand tu es dans un endroit magnifique et que tu dois faire attention où tu mets les pieds. C’est vrai que c’est pas très agréable.

LES CLICHES SUR LES FRANÇAIS : L’AVIS D’ALEX EST PLUTÔT POSITIF

Une dernière chose par rapport à ton expérience avec la France et les Français. Est-ce que tu connais, est-ce que tu as entendu des clichés sur la France et les Français et quel est ton avis sur la question ?

Alex :

Oui, bien sûr, j’en connais, comme les Français ne sont pas polis ou ils sont toujours stressés ou tous les Français fument. Des choses comme ça. En général, je n’aime pas les clichés, mais je vois d’où ils viennent.

Par rapport au premier que je vous ai donné, le cliché où les Français ne sont pas polis, je dirais que c’est pas mon expérience du tout. Même à Paris où la vie est plus stressante. Le fait que tout le monde te dit au magasin et au bar « bonne journée » ou « bonne soirée », moi je trouve ça très très sympa, et c’est très souvent très authentique et sincère quand on te dit ça. C’était mon expérience à Paris et mon expérience ici à Montpellier.

Mais après ça je dirais que, oui, je préfère juger l’individu, voilà parce que je trouve que c’est beaucoup plus intéressant que dire que tout un peuple est comme ci ou comme ça.

COMMENT CONTACTER ALEX DE FRENCH IN PLAIN SIGHT POUR RECEVOIR DES CONSEILS PERSONNALISES

Aurélie :

Ok, super, bah écoute un grand merci d’avoir parlé un peu des clés de ton succès, de ton expérience en France avec les Français.

Qu’est-ce que tu pourrais dire aux personnes qui voudraient te contacter parce qu’ils ont besoin d’aide là, ils sont bloqués. Ils arrivent plus à progresser, à rester motivés. Qu’est-ce qu’ils peuvent faire pour te contacter et comment tu peux les aider ?

Alex :

Oui, bah écoute, si cher apprenant tu te trouves bloqué ou tu trouves que tu ne progresses plus en ce moment, je te comprends. J’étais où tu es maintenant. Je comprends. Surtout si tu es anglophone. Et donc si jamais tu veux des conseils ou si tu veux me parler de ta situation, je te recevrai avec plaisir sur mon compte Instagram ou par mail. Les deux sont des très bonnes manières de me contacter. Sur Instagram c’est Frenchinplainsight en un mot, c’est un seul mot. Ou frenchinplainsight.com, mon site web où tu peux me contacter via le lien. Donc j’ai hâte de te rencontrer.

Aurélie :

Ok, donc je vais mettre dans la transcription évidemment, je vais bien mettre tous les liens pour que les gens puissent te retrouver, donc ils t’écrivent et après je crois que tu peux les recevoir par Skype ou par une autre plateforme. Tu peux discuter à distance avec les gens pour qu’ils t’expliquent.

Alex :

Oui, on peut échanger des messages très facilement, de façon très décontractée, sur Instagram c’est très facile. Je peux te poser quelques questions. Et si après on veut se retrouver entre guillemets en vrai, on peut peut-être s’appeler par Instagram, par Skype, par Zoom, quelque chose comme ça.

LE MOT PRÉFÉRÉ D’ALEX EN FRANÇAIS : ÉPHÉMÈRE

Aurélie :

Le mot de la fin maintenant. Est-ce que tu as un mot préféré en français ? Peut-être parce que tu aimes bien comment on le prononce ou alors parce que tu aimes bien ce que ça représente.

Alex :

En fait oui, pour les deux raisons que tu viens de donner. J’adore ce mot pour comment ça se prononce, pour le son que ça produit quand on le prononce et aussi pour ce qu’il représente.

Et ça c’est le mot éphémère. On a le même mot en anglais : « ephemeral ». Mais honnêtement j’ai trouvé le mot français avant le mot anglais. C’est parce qu’en anglais c’est plutôt formel. Et je comprends que c’est assez élégant en français aussi mais ça se dit dans la vie de tous les jours plus qu’en anglais. Et je le trouve très très joli. Juste le son. Mais aussi, il représente pour moi qu’il faut profiter du présent, de l’instant présent, et ça s’applique aussi à l’apprentissage du français.

Aurélie :

C’est vrai, c’est une belle conclusion. OK, super, bah écoute encore une fois un grand merci pour tout ce que tu as partagé avec nous. Je suis sûre que ça va être très utile pour les personnes qui apprennent le français et qui avaient besoin d’un petit coup de motivation. Je crois que tu leur as donné plein de super bonnes idées.

Donc n’hésitez pas à aller voir sur mon site la transcription pour retrouver tous les conseils et puis pour trouver le lien vers le site d’Alex si vous voulez le contacter pour avoir des conseils plus personnalisés.

Merci beaucoup Alex d’avoir participé. C’est très gentil à toi. Je te souhaite une bonne continuation, une bonne soirée et je te dis à très bientôt.

Alex :

Oui merci encore une fois Aurélie, c’est toujours un plaisir de parler de l’apprentissage du français et j’espère te parler très bientôt.

Aurélie :

Oui moi aussi, merci beaucoup, allez à bientôt, salut.

Alex :

A bientôt, salut.

MERCI POUR VOTRE SOUTIEN

Voilà les amis, c’est tout pour aujourd’hui ! J’espère que vous avez aimé cet épisode. Si vous aussi vous avez envie de participer à ce podcast comme Alex pour nous parler de votre expérience avec l’apprentissage du français, n’hésitez pas à m’écrire, je serai ravie de discuter avec vous.

N’oubliez pas que vous pouvez retrouver la transcription de cet épisode sur mon site parisoclock.com avec une liste de vocabulaire et un quiz pour tester votre compréhension de l’épisode.

Vous pouvez aussi me retrouver sur Instagram. Tous les jours je vous donne une nouvelle pièce de puzzle pour mieux comprendre la culture et la langue française.

Allez, à bientôt les amis !

***

VOCABULAIRE

  • La langue étrangère = the foreign language

  • La langue maternelle = the mother tongue

  • Les clés du succès = the keys of success

  • Avec aisance = with ease

  • Maîtriser une langue = to master a language

  • Surmonter la peur de parler = to overcome the fear to speak

  • Tomber amoureux d’une langue = to fall in love with a language

  • Avoir du mal à progresser en français = to have difficulties to improve in French

  • Un niveau oral faible = a weak oral level

  • Sortir de sa zone de confort = to go out of one’s comfort zone

  • Subir le stress = to suffer from stress

  • Apprendre à son propre rythme = to learn at one’s own pace

  • Postuler à un programme = to apply for a program

  • Vivre avec la langue 24 heures sur 24 = to live with the language 24/7

  • Par hasard = by chance, randomly

  • Avoir quelque chose en tête = to have s/t in mind

  • Unéchange linguistique = a language exchange

  • Prendre des cours en ligne = to take online classes

  • Etre à l’aise = to feel comfortable

  • Affronter qqch = to face s/t

  • Mettre l’accent sur qqch = to focus on s/t

  • Commencer quelque chose de zéro = to start s/t from zero

  • Dépasser le plateau intermédiaire = to go beyond the intermediate plateau

  • Se fixer un but / un objectif = to set a goal

  • La tâche = the task

  • Tu t’y mets à fond = you really throw yourself into it

  • Faire des progrès = to improve, to make progress

  • Surmonter un problème = to overcome a problem

  • Se débarrasser de qqch = to get rid of s/t

  • Un but atteignable = a reachable goal

  • Mettre en place un plan d’action = to set an action plan

  • Apprécier qqch = to enjoy s/t

  • Se focaliser sur qqch = to focus on s/t

  • Au fur et à mesure = step by step, gradually

  • Votre entourage = those around you

  • Se lancer = to have a try

  • S’accrocher à qqch = to hold on to s/t

  • Etre découragé = to be down, discouraged

  • Se sentir faible = to feel weak

  • La motivation va et vient = Motivation comes and goes

  • Avoir la flemme de faire qqch = ne pas avoir envie de faire qqch = to feel too lazy to to s/t

  • Les crottes de chien = dog poop

  • Ramasser les crottes de chien = to pick up dog poop

  • Faire attention où on met les pieds = watch your steps

  • Entre guillemets = in quotes

  • Ephémère = ephemeral



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